
Hier soir, après deux heures d’attente (sous la pluie !), l’équipe d’Exèrieur Nuit a enfin pu assister à la dernière mouture du père Coppola, TETRO. Les américains de Cannes étaient au rendez-vous, tel Josh Safdie, (toujours aussi cool !) ou encore Moni Moshonov (Ben Kraditor, dans Two Lovers). Mais au bout du compte, que donne ce film en noir et blanc, tourné en Argentine, avec Vincent Gallo en vedette ? Ah la bonne question… C’est un film très auteuriste et décalé, intemporel aussi. On met un bon quart d’heure à situer l’époque du film. Il faut attendre qu’une voiture passe tout au fond d’un plan, pour savoir que le film se passe à notre époque. Le noir est blanc est très sophistiqué et nous plonge dans l’ambiance, tout comme le magnetisme de Gallo. Toujours est-il que le film se perd beaucoup dans son mélange des genres (on y passe de scènes se déroulant dans la vie, à d'autres au théâtre et du cinéma à la TV…). De plus, la fatigue cannoise commençant à pointer le bout de son nez, j’avoue m’être un peu (beaucoup ?) assoupie… A la fin du film, les critiques de mauvaise fois avaient beau clamer qu’il faudra attendre au moins 20 ans pour comprendre ce film, l’événement de cette Quinzaine des Réalisateurs est quand même une vraie déception !
Ce matin, après une nouvelle séance photo pour Technikart (thème du jour Bataille sur les rails), projection à 11h30 du film de Park-Chan Wook, en compétition officielle. Les membres du jury s’étaient levés à l’heure, Asia Argento et le désormais culte James Gray étaient placés juste derrière moi !
Après sa trilogie sur la vengeance (Old Boy), le réalisateur Coréen nous revient avec une variation sur le thème des vampires.
Alors que le teaser qui circule sur le net depuis quelques temps laissait présager un THIRST très premier degrés dans son approche des suceurs de sang, c'est en fait un film très second degrés. Avec une mise en scène assez tout-terrain, où l’on passe de séquences grandiloquentes à d’autres beaucoup plus poétiques. Et son homme d’église, devenue vampire après une expérience médicale, est un héros à la fois romantique, sarcastique et Erotique... Le résultat est assez déroutant !
On peut d’ores et déjà dire qu’il paraît improbable que le jury d’Isabelle Hupert récompense THIRST dans son palmarès, tant il est en décalage avec l’esprit des Palmes cannoises !
Par contre, je ne m'attarderai pas sur l'indie Humpday, film américain présenté à la Quinzaine. Cette comédie sur le sexe est insupportable, tant elle repose sur d'interminables dialogues sans saveur.... La réalisatrice Lynn Shelton donne la sensation de jouer les Woody Allen de seconde division ! A oublier !
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