
Derrière ce titre énigmatique se cache un film argentin de la réalisatrice Lucia Cedron, dans lequel la petite et la grande Histoire sont étroitement liées. Le film effectue des allers retours constants entre deux périodes mouvementées de l'Histoire argentine. De 1978 à 2002, nous voyons le point de vu de deux femmes sur ces périodes, la mère et la fille. Cette dernière n'a quasiment pas connue son père, assasiné en 1978 et voit vingts-quatre ans plus tard son grand-père être enlevé.
Au début, cette narration a quatre niveaux est perturbante (on se demande souvent qui est qui), mais progressivement ce qui était génant devient la force du film, son moteur. Cela nous permet d'avoir des regards, des souvenirs très différents sur les mêmes événements. Car Guillerma, la fille, est très jeune en 1978 et donc dépassée par les événements.
C'est un film qui demande des efforts, il faut se l'approprier. Mais ces efforts ne seront pas vain. La récompense interviendra, avec une fin ou l'émotion règne sur le film et chez le spectateur.
Certains reprocheront au film d'être trop convenu, mais le fait qu'il soit porté par deux actrices, lui apporte justement cette tendresse et cette sensibilité qui font son caractère.
"Agnus dei", de Lucia Celdron, sortie le 7 mai 2008.
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